L’empreinte carbone de la course automobile

 

La Formule 1 a longtemps été critiquée pour son impact environnemental. Des voitures ultra-performantes qui roulent plus de 300km à haute vitesse, ça en fait du gaz brûlé! Par contre, la technologie a beaucoup évolué dans les dernières années et l’efficacité des voitures est de plus en plus intéressante.

Les voitures

Les règles de la F1 sont strictes: un véhicule ne peut pas brûler plus de 110 kg de carburant durant la course. Ainsi, pour une voiture de F1 sur une course de 305 km, c’est environ 450 kg CO2 qui seront émises en moins de 3 heures. En additionnant les émissions pour l’ensemble des 20 bolides, en plus des qualifications et pratiques, ce sera donc entre 15 et 20 tonnes de CO2 qui seront émis par les voitures durant une fin de semaine de grand prix!

Les véhicules ont également grandement amélioré leur efficacité avec des mécaniques hybrides: leur consommation était de plus de 75L/100km au début des années 2000, tandis qu’elle est de moins de 40L/100km aujourd’hui.

Les écuries

Lorsque nous étudions l’empreinte carbone d’un tel événement, il faut également avoir une vision plus large. Oui, il y a les voitures qui brûlent du carburant, mais il faut également transporter tout le matériel, l’équipement et le personnel d’un Grand Prix à l’autre! Puisque les courses sont chaque semaine, la majorité des transports se font par avion, le mode de transport de marchandises le plus polluant. Pour chaque écurie, on parle d’environ 30 tonnes de matériel et 60 personnes qui doivent être déplacées à travers le monde chaque semaine.

En calculant l’empreinte carbone de ces déplacements pour le Grand Prix du Canada, les chiffres explosent: c’est plus de 2500 tonnes de CO2 qui est émis pour l’ensemble des écuries!

Les spectateurs

Le dernier élément est les spectateurs. Parce que le Grand Prix, c’est aussi une expérience « live » impressionnante! Le Grand Prix du Canada regroupe environ 200 000 personnes au Parc Jean-Drapeau sur une fin de semaine, en plus de tous les événements connexes au centre-ville. Les spectateurs arrivent en auto ou en transport en commun de l’ensemble du pays pour voir cet événement annuel. Bien qu’il est difficile d’évaluer les émissions de GES lié au transport des spectateurs sans une étude de provenance, il est possible d’estimer à plus de 1500 tonnes de CO2 les émissions liées au transport.

Source: WRI2

Le bilan global

Avec un peu de recul, on se rend rapidement compte que les voitures représentent qu’une infime portion des émissions de GES de la F1. Le transport des équipements est très énergivore, surtout pour les Grands Prix américains vu les grandes distances entre les courses. Également, les spectateurs ne sont pas en reste: chaque personne émet des dizaines ou centaines de kg de GES pour son transport.

Émissions de la F1 pour la saison 2019

 

Selon la F1, l’empreinte carbone du sport s’élève à plus de 250 000 Tonnes CO2 pour la saison 2019. C’est suite à ce constat que l’organisation vise devenir carboneutre d’ici 2030! Le plan de développement durable de la F1 vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de manière drastique des voitures, voyages d’affaires, locaux et transport internationaux, en plus d’améliorer la gestion des matières résiduelles lors des événements. Au final, le sport sera transformé pour le bien de notre environnement!